Date de création : 01.03.2012
Dernière mise à jour :
13.03.2012
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Les sénégalais ont besoin d’un changement mais non d’un remplacement comme ce fut le cas en mars 2000. Ce changement d’homme a été la raison de leur souffrance fruit d’une déception et d’un rêve brisé par un homme sur lequel ils avaient placé leur confiance pour amélioration de leur niveau de vie. Cette présente élection doit leur permettre d’engager un élan de rapprochement des sénégalais avec leur valeur et leur dignité et partant orienter leur choix vers un nouveau régime qui pourrait porter haut le flambeau de leurs espérance. Il s’agit maintenant de procéder à un réaménagement institutionnel condition sine qua non d’un redimensionnement social, économique et politique pour pouvoir engager durablement le pays dans « la voie du véritable développement ».
Nos attentes et nos angoisses ont été très mal pris en compte par ceux que nous avons choisi et porté à la tête de notre pays en ce jour de mars 2000. Nos préoccupations ont été dévoyées et nos demandes détournées à d’autres fins. Nous avons été floués parce que tout simplement nous avons une grande affection et un amour infini pour notre pays le Sénégal. Cependant nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Il faut que notre pays se redresse, il faut qu’il redevienne ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être, c'est-à-dire un pays aimé de tous à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Il faut que le Sénégal redevienne ce miroir de la démocratie dans notre sous-région, au niveau continental et continue de rayonner à la face du reste du monde. Les sénégalais doivent remettre sur pied un Sénégal réconcilié avec lui-même, c'est-à-dire avec ses valeurs, parce que ayant pour soubassement l’éthique et la morale.
Ce ne sont pas les détournements de voix, la chasse au ndiguel et aux consignes de vote, les fraudes à grandes échelles qui épargneront au Président sortant de subir une défaite mémorable. Un président sortant il est fait pour sortir et céder la place. En ce moment, deux philosophies s’affrontent : celle qui, respectueuse de la démocratie et de la conscience citoyenne, appelle les sénégalais à effectuer librement leur choix lors de ce second tour et une autre qui, faisant fi de l’intégration et de cette capacité des sénégalais à choisir eux-mêmes leurs dirigeants, fait que les tenants du pouvoir usent de tous les subterfuges pseudo religieux, en passant par les ndigueul et les achats de conscience pour gagner la voix des électeurs. Les autorités coutumières et religieuses qui aiment et respectent profondément leur peuple, conscients de la gravité de la situation ont adopté une position médiane et se tiennent à équidistance des chapelles politiques.
Ces Chefs et guides religieux sont ceux qui se rendent compte que leurs talibés sont des sénégalais avant d’être des fidèles et qu’ils sont d’obédience politique diverses. Si certains chefs ou guides religieux avaient cette capacité de prier pour quelqu’un afin qu’il remporte une élection quelle qu’elle soit, ils se porteraient eux-mêmes candidats et briqueraient les suffrages des sénégalais. Il faut cesser de berner nos concitoyens.
Certains hommes politiques, de même que certains guides religieux et chefs coutumiers, doivent faire preuve de retenue. Il faut qu’ils sachent que nul n’a le droit d’utiliser la religion, la croyance et la foi des fidèles pour s’adonner à une propagande politique et aller à une pêche aux voix éhontée et irrespectueuse du droit de choisir, de leurs disciples. Nos guides religieux authentiques méritent beaucoup plus de respect et de considération que ce que certains sont entrain de faire sous la couverture de leu nom et sous leur bannière.